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mercoledì 2 maggio 2012

Venexia Chinatown




Venezia Chinatown

by oliaiklod
C'est un phénomène de plus en plus visible à Venise, et dont l'exemple le plus flagrant est la calle dei Fabri, dans le sestiere de San Marco. Dans cette rue, il ne reste plus qu'une seule boutique tenue par des vénitiens, celle des frères Armando et Paolo De Franceschi ouverte en 1959.
Les frères De Franceschi vendent du dentifrice, savons et bains moussants dans cette boutique. "Les stars de cinéma viennent toujours et un jour, même Rostropovitch, le violoncelliste russe..."  nous a dit Armando, 71 ans. Les vénitiens ont toujours un russe à nous exhiber, cela peut plaire à Olga...
Dans la calle dei Fabri, toutes les autres activités commerciales sont la propriété des chinois, même si parfois, on ne voit aucun chinois dans la boutique. Tout y a commencé il y a trois ans, quand le restaurant Da Gioia à été acheté par des chinois. Puis, petit à petit, toutes les coûteuses licences des établissements ont été cédés à des chinois : le restaurant La Mosca Cieca, le Marco Polo et le bar Oasi. En moins de trois ans dans la longue rue c'est onze activités qui sont désormais gérées par les chinois. Restaurants, bar, maroquinerie, boutiques de cadeaux, un bazar où vous trouverez tout à un euro, et même un magasin de vêtements pour les enfants.
Et désormais, c'est toute la cité lagunaire qui est l'objet de cette frénétique implantation tentaculaire.
Récemment, l'isola di San Clemente et le San Clemente Palace ont été cédés pour 125 millions d'€uros à un groupe chinois.
Si tout était normal et régulier, et que les règles de la libre concurrence soient respectées, il n'y aurait aucun problème... mais...
La dernière affaire policière a concerné le restaurant "Xin Jia", qui était autrefois le "Nuovo Mondo". L'établissement à été heureusement fermé par les policiers de la Squadra Mobile  et les inspecteurs de l'Asl. Des excréments de souris sur des étagères où la nourriture ont été stockées, une tête de chèvre coupée sur une table où des aliments préparés, tandis qu'à l'extérieur dans une vieille baignoire avec debout poissons d'eau douce eau de baignade prêts pour la friture. Un des cuisiniers s'est enfui à l'arrivé des policiers. Rattrapé, il était en situation illégale en Europe.
Lors d'un autre contrôle, et suite à une longue enquête, c'est dans un institut de beauté, lui aussi fermé depuis, que l'on a découvert que, sur les sept employés, deux étaient des clandestins, et quatre non déclarés à l'administration du travail. L'établissement déclarait en réalité un seul salarié.
Ne parlons pas des multiples affaires de mœurs tant à Mestre que dans les palais du centre historique, ou dans des appartements fort discrets où de belles asiatiques pratiquent toutes sortes de douceurs.
Verre de Murano "made in China", évasion fiscale, cosmétiques dangereux, produits contrefaits nocifs... les affaires traitées par la Guardia di Finanza sont quasiment quotidiennes.
Comme ce n'était pas encore assez pour l'Empire du Levant, la compagnie chinoise China Beijng Equity Exchange souhaite acquérir les palais Diedo et Gradenigo. Les contrats ont été signés, en toute discrétion à Pékin, avec la société de gestions de biens EstCapital de Gianfranco Mossetto.
Le Palazzo Diedo, à Santa Fosca abrite encore le Tribunal des Succesions en attendant son transfert à la Cité Judiciaire de la  piazzale Roma. C'est un bâtiment construit par Andrea Tirali au XVIIème siècle dans le cœur de Cannaregio. Sa décoration est riche en stucs et figures allégoriques.
Le Palazzo Gradenigo, de la fin du XVIème est situé à Santa Giustina dans le cœur du sestiere de Castello. Restauré il y a quelques années, on peut y admirer de magnifiques fresques du Guarana.
Les chinois souhaitent transformer ces deux joyaux en modernes "shopping mall" ...